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Le scénario

Nous sommes en 1913, au coeur de la Russie tsariste. Anatoli, un jeune moujik de Kotovski, est sur le point d’être happé dans un scénario d’amour et d’Histoire qui va chambouler le monde.

Anatoli a choisi ce soir de Printemps pour déclarer son amour à Anna, son amie d’enfance. Il bredouille sa déclaration mais Anna accepte : ils vont vivre ensemble leur condition paysanne. Le soir même, le couple se rend à une réunion du soviet où Anna milite. Anatoli y découvre l’esprit de résistance du peuple russe et la force de conviction d’Anna.

En 1914, la Grande Guerre franchit les portes de la Russie. Malgré leur amour, le quotidien du couple se dégrade. Anatoli désire des enfants mais Anna décline ce choix. Elle ne voit pas d’avenir dans cette Russie en naufrage. Anatoli, vexé, part en usine à Petrograd. Anna reste seule à Kotovski.

En 1916,  Anatoli, pris de remords, revient pour s’expliquer avec Anna. Mais elle est partie et n’a laissé qu’une lettre où elle dit attendre la fin de la révolution pour fonder une famille. Anatoli, désespéré, déchire la lettre et s’engage dans l’armée. Anna participe à toutes les manifestations de Pétrograd. En mars 1917, la révolution renverse le tsar. Le gouvernement provisoire de Kerenski s’installe au pouvoir mais la guerre continue. La boucherie sur le front s’aggrave de jour en jour.

Anatoli subit une hiérarchie incompétente et cruelle si bien que son régiment est massacré. Il est alors transféré dans la cavalerie parmi les cosaques de Saint-Georges où sévit un fou de guerre : Sergueï. La souffrance d’Anatoli est à son paroxysme.

A Pétrograd, soldats, ouvriers et paysans fraternisent dans les manifestations. Le parti bolchevique se trouve ainsi face au gouvernement provisoire qui réprime les insurgés. Anna est parmi eux. Kerenski décide d’envoyer les cosaques pour mâter la révolution. Dans l’affolement et la violence, Anatoli s’effondre. Il est mentalement détruit. Il disjoncte. Mais un cri le sort de sa léthargie. Il distingue Sergueï essuyant son sabre ensanglanté. Anatoli reconnaît la victime : c’est Anna ! Anatoli saute de sa monture et plante son couteau dans la gorge de Sergueï.

En octobre 1917, Anatoli remonte le boulevard en direction du Palais d’Hiver qui tombera aux mains des bolcheviques. Le gouvernement provisoire sera alors renversé par les révolutionnaires. Anatoli pense à Anna, il y pensera toujours… Il n’a jamais fondé de famille et n’a jamais eu d’enfant.

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